L’erreur linguistique: une opportunité de s’améliorer

Beaucoup d’étudiants sont timides et hésitent à participer pendant les cours de langue. De nombreuses personnes ont appris une langue étrangère dans leur jeunesse mais l’oublient de jour en jour parce qu’elles ont toujours eu peur de la parler en public. La possibilité de se sentir ridicule, un mauvais accent, le manque de confiance en soi, le manque de vocabulaire, l’impression de ne pas être capable et également la peur de faire des erreurs expliquent ces phénomènes. Pourtant, il est essentiel de faire des erreurs et de vivre des expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, pour améliorer son niveau en langue et en production orale.

Tout d’abord, il faut faire la différence entre une faute et une erreur.

La faute est faite par tous, même les locuteurs natifs les plus doués. En fait, tout le monde peut faire une “faute d’inattention”, des lapsus ou mal prononcer un mot parce que les organes de la bouche sont momentanément mal placés. La faute n’est pas systématique, elle est un accident de parcours dans le langage. Tout le monde ne peut pas être parfait en permanence. On peut être fatigué, moins concentré par conséquent, on fait des fautes, que ce soit à l’écrit ou à l’oral.

L’erreur est un sujet beaucoup plus sérieux. En effet, elle est la preuve qu’il y a mauvaise compréhension d’un fait de langue. C’est le concept d’erreur qui doit être exploité par l’enseignant.

L’erreur est une opportunité pour l’apprenant de se rattraper et de faire des progrès en langue. Elle est un phénomène normal de l’apprentissage. Rome ne s’est pas faite en un jour! Apprendre une langue étrangère est un processus de longue haleine pendant lequel il y a des transitions obligatoires.

L’erreur ne doit pas être crainte, qu’elle soit commise dans la salle de classe ou dans la vie quotidienne. Peu importe les réactions variées des gens, du sourire au regard moqueur, l’apprenant sera toujours supérieur. En effet, ce dernier fait un effort linguistique contrairement à ceux qui le jugent. C’est en se jetant à l’eau qu’on progresse et qu’on dépasse ses limites. La limite est une “frontier” qui évolue au fur et à mesure de l’apprentissage de la langue cible.

Comment gérer l’erreur quand on apprend une langue?

  • Penser que le ridicule ne tue pas.
  • Ce qui est dit n’est jamais sculpté dans le marbre et peut être corrigé. Ne pas hésiter à s’auto-corriger si c’est possible.
  • La prise de parole ne doit pas être vue comme une prise de risque mais comme un jeu: parfois on gagne, parfois on s’en sort moins bien, mais il y a toujours une solution pour se faire comprendre.
  • Prendre en compte la réaction des gens après une erreur, puis prendre de la hauteur. Finalement, on a appris quelque chose et cela aura des répercussions positives à l’avenir.
  • Etre fier de pouvoir communiquer en une langue étrangère même si le résultat n’est pas toujours parfait. Il faut bien avoir conscience que parfois, le résultat peut être parfait!
  • Apprécier la personne que l’on devient quand on parle une langue étrangère.
  • Apprécier les interactions avec les gens, elles peuvent être magiques et peuvent mener très loin!
  • Les erreurs linguistiques sont entièrement secondaires quand on est apprécié par nos interlocuteurs.
  • L’erreur n’est pas ce que l’on est, elle est juste la preuve que l’on est courageux et intéressé par les langues étrangères et leurs cultures.

Comment exploiter l’erreur quand on est enseignant?

  • Tout d’abord, créer un climat de confiance est fondamental. L’apprenant ne doit craindre ni le professeur, ni les autres apprenants du groupe.
  • Intégrer explicitement l’erreur dans l’apprentissage et la dédramatiser.
  • Exploiter les erreurs faites lors de productions orales ou écrites lors d’une remédiation.
  • Faire faire un quiz une première fois. Expliquer les réponses, puis demander à refaire le quiz pour montrer la différence de score entre la première et la seconde tentative.
  • Conserver une copie des premières productions des apprenants pour les remontrer en fin de semestre afin qu’ils voient clairement leur progression.
  • Enregistrer les apprenants de manière ponctuelle pour leur montrer leur progrès en prononciation et leur faire comprendre que leurs efforts ont payé: leur discours est plus fluide, ils utilisent plus de vocabulaire et hésitent moins qu’avant.

L’erreur linguistique ne doit, en aucun cas, être un frein dans l’apprentissage. Elle doit être vue comme une opportunité pour l’apprenant de devenir une meilleure version de soi.

Les formations de Califrenchlife

Califrenchlife propose des formations pour les professionnels du FLE.

Califrenchlife peut également développer votre test de positionnement selon les critères du CECRL.

Les formations peuvent être dispensées en présentiel aux Etats-Unis ou à distance via Zoom.

En plus des différentes formations TV5MONDE, Califrenchlife propose:

  • des formations d’habilitation de correcteurs-examinateurs DELF-DALF et des formations pour améliorer l’enseignement du FLE:
  • exploiter le document iconographique en cours de langue
  • exploiter un clip musical / une chanson en cours de langue
  • produire des podcasts
  • enrichir un cours de langue quand il faut suivre une méthode
  • l’utilisation des outils numériques en cours de langue
  • les démarches pour enseigner le FOS
  • créer un climat de confiance
  • retenir des apprenants débutants
  • créer un blog pédagogique pour stimuler les apprenants
  • des conférences sur des sujets culturels et linguistiques variés, selon vos intérêts
  • des cours de grammaire sur des sujets complexes pour les enseignants non-natifs et ceux qui veulent renforcer leurs connaissances
  • les méthodologies de la dissertation, de la synthèse, du résumé et du compte-rendu
  • des ateliers d’écriture
  • enseigner en faisant des podcasts
  • L’éducation aux médias en classe de FLE
  • Utiliser les outils mutimédias en classe de FLE
  • L’interculturalité
  • Créer des podcasts avec un public enfant
  • enseigner avec des documents authentiques
  • maîtriser le CECRL …

Cette liste n’est pas exhaustive, Califrenchlife s’adapte à vos besoins.

Formations TV5MONDE:

  • Apprendre et Enseigner avec TV5MONDE
  • Enseigner la Francophonie avec TV5MONDE
  • Enseigner la francophonie des Amériques avec TV5MONDE
  • L’éducation aux médias avec TV5MONDE
  • Comment exploiter un document audiovisuel et créer une fiche pédagogique
  • Les ressources pédagogiques éducatives pour un public enfant
  • Enseigner AP French avec TV5MONDE
  • Comment intégrer le dispositif Apprendre  et l’application Apprendre dans vos cours de FLE
  • Modifier et personnaliser une fiche pédagogique existante pour la rendre entièrement accessible au profil de vos apprenants…

Toutes ces formations sont animées de manière professionnelle par Emma , formatrice TV5MONDE labellisée et formatrice de correcteurs-examinateurs DELF-DALF.

Contactez Califrenchlife pour plus d’informations:

Comment structurer un cours de compréhension ?

La structure d’un cours de compréhension écrite ou orale à la forme d’un sablier. On part du général et on va de plus en plus vers le particulier pour à nouveau s’ouvrir vers le général.

Chaque cours repose sur un support que l’enseignant choisit par rapport à l’objectif pédagogique, à son contenu linguistique, au niveau et aux intérêts de ses apprenants.

Le support est de préférence authentique et a une dimension culturelle. Si le document est trop difficile tel quel pour les apprenants, il faut que l’enseignant le rende plus digeste en le didactisant : adapter la longueur, inclure des explications de vocabulaire, des explications culturelles…

Il est essentiel de ne pas oublier qu’un professeur de langue est également un animateur. Par conséquent, les activités proposées doivent être pertinentes et divertissantes pour éviter que les apprenants se démotivent et décrochent au cours de la séance.

Voici la structure que chaque enseignant de langue doit maîtriser pour faire des cours complets et de qualité.

  • L’anticipation :

Il s’agit d’amener les apprenants vers le sujet principal du support de manière ludique.

Par exemple, vous pouvez montrer une image et inviter les apprenants à faire un remue-méninge sur le thème. Vous pouvez également commencer le cours en faisant écouter une chanson, une musique et ils doivent deviner le thème.

  • L’introduction au document

Si c’est un texte, les apprenants le lisent une première fois pour eux ou avant la séance.

Si c’est une vidéo, les apprenants peuvent la découvrir sans le son.

L’enseignant peut également décider de faire découvrir qu’une partie du document si c’est suffisant pour être capable de faire la partie suivante (la compréhension globale) et pour éviter de les déstabiliser avec une surabondance d’éléments nouveaux.

  • La compréhension globale

Cette partie correspond à des questions basiques pour mieux comprendre la situation : qui ? quand ? où ? …

Les activités peuvent inclure des activités de vrai / faux, des questions à choix multiples un exercice lacunaire, des questions ouvertes…

Le but de cette étape pour l’apprenant est d’émettre des hypothèses basées sur ce qu’ils ont vu lors de leur première approche du document.

Il est essentiel de motiver l’apprenant et de titiller sa curiosité pour qu’il soit attentif et actif pendant toutes les étapes du scénario pédagogique.

Pour un public d’adolescents, créer des équipes peut stimuler leur esprit de compétition.

  • Découverte du document en entier et vérification des hypothèses émises lors de la partie précédente.

Pour une vidéo, il s’agit de la découverte du document avec le son.

  • La compréhension détaillée 

Les activités portent sur les détails du document pour affiner sa compréhension.

On va se concentrer sur son message et sur le sens des mots.

C’est le moment de se concentrer sur des expressions et des passages difficiles.

Exemples d’activités : remplir un tableau, une activité d’association, un vrai / faux, des questions à choix multiples…

  • Conceptualisation

Quand le sens du document est maîtrisé, on peut se concentrer sur l’aspect linguistique. Pour ce faire, l’enseignant doit, au préalable, analyser le contenu du document : le vocabulaire spécifique, les temps, les modes, les prépositions… Tout ce qui peut être utile pour atteindre un objectif linguistique lié au niveau visé du CECRL.

Quand l’enseignant a choisi ce qu’il doit enseigner, il peut par exemple, présenter une phrase du document qui contient le fait de langue. Il met en évidence celui qui est visé et il demande aux apprenants d’observer, d’analyser pour qu’ils puissent faire des hypothèses et trouver eux-mêmes la règle ou au moins, une partie de la règle.

Il ne faut jamais servir la règle sur un plateau. L’apprenant ne doit jamais être passif.

Puis, vient le moment de la validation et des explications complémentaires de la part de l’enseignant.

La conceptualisation est la verbalisation du fait de langue ciblé.

Quand la théorie est comprise par tous, on peut passer à l’étape suivante.

  • La systématisation :

Le but de la systématisation est la mémorisation et la fixation de la règle via la pratique et la répétition. Il faut impérativement rendre cette étape stimulante et ludique. Pour atteindre l’objectif, il faut que les apprenants comprennent la pertinence du fait de langue, quand et comment l’’utiliser.

  • La production :

Elle peut être écrite ou orale. Elle est l’activité finale qui met l’apprenant dans le grand bain.

Son but est d’appliquer toutes les notions que l’apprenant vient de découvrir dans une situation qui est la plus authentique possible.

Exemples de production écrite qui peut découler vers une production orale :

  • La préparation d’un scripte pour un podcast suivi de l’enregistrement du podcast après correction, remédiation et travail sur l’intonation et la prononciation.
  • Écrire un scripte pour une pièce de théâtre qui peut plus tard être jouée par le groupe.

Exemples de production écrite :

  • Écrire un e-mail sur un sujet similaire à son professeur (natif).
  • Participer au web social : un forum, donner son opinion sur les réseaux sociaux, sous un article du site d’un journal…  

Exemple de production orale :

Faire un exposé sur un sujet similaire devant le groupe pendant la prochaine séance.

Il est important d’exploiter l’interculturalité.

La production doit faire comprendre à l’apprenant que les notions qu’il vient d’apprendre son utile dans la vraie vie. Évitez les sujets qui ne justifient pas la langue cible et les situations farfelues, éloignées de la réalité.

Cette structure de cours est la même pour les cours en présentiel et en visioconférence.

Les outils utiles pour enseigner le FLE en visioconférence

Internet est une ressource riche et est votre meilleur allié pour concevoir un cours de FLE. C’est une source inépuisable de documents authentiques qui peuvent être d’excellents supports de cours. Le choix des documents est le résultat de la prise en considération du profil et des intérêts des apprenants. Internet est sans cesse en mouvement, tout comme la société, tout comme la vie des apprenants. C’est cette mouvance perpétuelle qui doit s’inscrire dans une classe de langue vivante.

Il est possible de traiter absolument tous les sujets grâce à des ressources d’Internet. On peut les utiliser bruts ou les adapter selon les besoins et le niveau du groupe classe. Par exemple, si vous voulez travailler les directions, vous pouvez utiliser les sites de cartographie comme Google Maps. Si vous voulez travailler les heures, vous trouverez, sans aucun problème, les horaires d’un train ou d’un bus dans la ville de votre choix. C’est justement parce qu’Internet n’a pas de frontière que ses ressources sont richissimes pour faire “voyager” et faire étudier tous les pays francophones. Vous pouvez, par exemple, faire travailler les directions dans les villes de Dakar ou Bruxelles ou faire étudier les horaires d’une ligne de bus dans la ville de Québec.

Une opportunité pour pratiquer la pédagogie différenciée :

Un cours en visioconférence vous met dans les meilleures conditions pour pratiquer la pédagogie différenciée et vous adapter aux forces et aux faiblesses de vos apprenants grâce aux salons de conversation qui permettent un cloisonnement total des discussions, contrairement à une salle de classe physique où l’on peut entendre ses voisins.

Travailler en petits groupes :

Grâce aux salons de conversation des visioconférences, vous pouvez distribuer différentes tâches du scénario pédagogique à différents petits groupes. Comme tout le monde à accès à Internet en même temps, les recherches sur certains sujets sont beaucoup plus faisables et pratiques que dans une salle de classe traditionnelle.

Des tâches collaboratives :

Grâce à des documents interactifs en ligne (Google doc ou Framapad), on peut faire des tâches collaboratives comme des remue-méninges, compléter des débuts de phrases, faire des corrections entre pairs. L’enseignant peut également poser une question ouverte et chaque apprenant répond sur le même document partagé pour garder une trace écrite de chaque réflexion.

On peut même décider de faire un « Dessiner, c’est gagné » grâce à awwapp.

Le nuage de mots :

Le nuage de mots est ludique et utilisable par tous grâce à l’outil  WordArt.

Traditionnellement utilisé en début de séance pour faire un remue-méninge pour introduire le sujet principal du cours, le nuage de mots peut également être utilisé en tant qu’activité individuelle à faire avant un cours pour exprimer sa vision d’un sujet. Un nuage de mots peut également être la visualisation d’une pensée qui peut être expliquée par chaque apprenant.

La classe inversée :

Internet peut être un outil intéressant dans le contexte d’une classe inversée. Ce sont les apprenants qui, en-dehors des cours, font les recherches sur un sujet donné pour, par la suite, « donner un cours » au reste du groupe. C’est bien sûr, à l’enseignant de valider ce qui a été dit par l’apprenant. Par exemple, ils peuvent faire des recherches sur une région, la Francophonie, des monuments, des célébrités… Le résultat de ces recherches, une fois vérifiées, peut prendre plusieurs formes : article, vidéo, podcast audio… Toutes ces productions pourront être publiées et mises en valeur sur un blog pédagogique.

Participer au web social :

Le web social est un excellent outil pour permettre aux apprenants de pratiquer la langue cible tout en se fondant dans la masse des natifs. Par exemple, après correction de l’enseignant, ils peuvent mettre un commentaire sous un article sur le site d’un journal francophone ou sur la page d’un réseau social, ils peuvent également parler de leur propre expérience pour participer à certains forums. Grâce au cours de langue, ils ont la possibilité d’être beaucoup plus que des apprenants mais bel et bien des citoyens du monde qui n’ont pas peur d’utiliser la langue cible sur des sites lus par les natifs. Quelle performance et quelle fierté!

Evaluer facilement:

Google Forms et Quizlet permettent d’évaluer les connaissances de vos apprenants. L’avantage de ces outils que l’enseignant doit absolument créer sur mesure est que ce dernier n’a pas besoin de passer des heures à corriger. De plus, les questionnaires peuvent avoir une forme très ludique. On peut y ajouter des images et des clips pour rendre l’expérience plus agréable pour l’apprenant.

Utiliser un blog pédagogique :

De nombreux enseignants ont déjà sauté le pas et ont créé leur propre blog pédagogique. Le but est de créer une plateforme qui réponde le plus que possible aux besoins et aux demandes des apprenants. Créer des onglets clairs, rédiger un plan de cours avec différents modules, utiliser des termes simples lors de la rédaction de la théorie et des activités et insérer des liens vers des sites pertinents sont quelques suggestions pour réussir votre blog pédagogique.

Par ailleurs, un blog pédagogique peut être une plateforme de formation et d’échanges entre l’enseignant et les apprenants, entre deux classes situées dans des pays différents, entre plusieurs professeurs de langue… Le ou les modérateurs doivent, bien sûr, s’assurer de la pertinence des contenus proposés.

Un blog est un outil qui se construit petit à petit. Le contenu y est conservé, il peut y être mis à jour en quelques clics. Il permet à l’enseignant de gagner du temps. En revanche, il y aura toujours un effort de recherches de supports récents sur Internet pour éviter le côté obsolète que l’on trouve souvent dans les méthodes sous forme de livres, même si beaucoup d’entre elles essaient d’être atemporelles.

Un geste pour l’environnement !

Internet et les cours en visioconférence ont révolutionné les cours de langue. Le français est une langue vivante et les cours en visioconférence nous donnent la possibilité d’utiliser de nombreux outils pour rendre les cours amusants, voire plus efficaces qu’en présentiel parfois (!). La variété des supports, le sur-mesure et l’action doivent être les maîtres-mots pour permettre à l’apprenant de se sentir actif dans son apprentissage et devenir un citoyen de ce monde qui est devenu un village.

Enseigner la prononciation du français

La langue française ne s’écrit pas comme elle se parle et c’est ce qui peut parfois démotiver les apprenants au début de l’apprentissage. En outre, quand un apprenant de français a appris de la grammaire et du vocabulaire pendant de nombreuses heures et qu’il se rend compte qu’il ne peut pas communiquer avec un natif parce que sa prononciation est médiocre, c’est extrêmement frustrant. L’intégration par l’enseignant d’activités de prononciation dès les premières heures de cours de français est, par conséquent, fondamentale. De son côté, l’apprenant doit également s’entraîner entre les cours. Parler à haute voix, répéter voire s’enregistrer sont des exercices nécessaires pour améliorer sa prononciation et avoir plus confiance en soi lors de communications orales.  La prononciation peut passer par l’apprentissage de l’alphabet phonétique international mais à moins d’être passionné par le sujet, tous les apprenants n’y seront pas forcément réceptifs. Alors voici quelques astuces pour réussir un cours de prononciation :

Créer un climat de confiance :

La prononciation est une sorte de gymnastique de la bouche. Comme l’apprenant est invité à produire des sons inhabituels, il est essentiel pour l’enseignant de créer un climat de confiance au début de chaque séance. L’humour et l’autodérision de la part de l’enseignant sont des stratégies qui ont fait leur preuve.

Faire le point sur les règles de prononciation basiques:

Inviter les apprenants à faire un remue-méninge de ce qu’ils savent déjà sur la prononciation française est une manière pertinente pour eux d’avoir conscience de certaines caractéristiques de la langue.

Exemples :

Le « e » et le « s » sont muets à la fin des mots.

Le « ent » est également un ensemble de lettres à ne pas prononcer à la fin des verbes…

Faire la différence entre deux phonèmes:

Une bonne prononciation passe par une écoute attentive des différents phonèmes (= sons d’une langue) de la langue cible. Chaque langue a ses sons propres et les repérer afin de les imiter est une première étape pour l’apprenant.

Mouette / muette

Le son de la lettre « u » en français est toujours un défi pour les anglophones, par exemple.

Le son de la lettre « r », un son articulé par la luette, est également une difficulté pour les apprenants en général.

Parfois des sons sont proches et travailler avec des paires de mots peut être intéressant pour mettre en valeur les différences entre certains sons. Ces mots qui se différencient uniquement par un seul phonème sont appelés des « paires minimales ».  

Vite / rite

Pont / don

Certains apprenants ont des difficultés à faire la différence entre l’imparfait et le passé composé. Créer ou trouver des enregistrements avec des exemples de verbes conjugués est utile pour faire travailler l’oreille des apprenants.

L’enseignant est un modèle, il peut s’enregistrer pour que l’apprenant puisse refaire l’activité autant de fois qu’il le souhaite, entre les cours. Il peut également demander aux apprenants de s’enregistrer lors de la prononciation de certains sons ciblés pour la séance suivante.

Faire répéter et corriger la moindre erreur avec des conseils concrets sont des clés pour réussir un cours de prononciation.

Enseigner les voyelles:

Pour enseigner les voyelles du français, il faut enseigner la position de la langue dans la bouche. Pour cela, le trapèze des voyelles du français est un outil efficace parce qu’il permet aux apprenants de visualiser l’emplacement du bout de leur langue. Le trapèze représente la cavité buccale. Il y a des voyelles antérieures, centrales et postérieures. L’aperture de la bouche et le degrés d’arrondissement des lèvres sont également à prendre en compte.

 Tous les apprenants ne seront pas entièrement réceptifs parce que le trapèze est très spécifique, mais cela en aidera quelques-uns.

Il faut noter que la langue française contient également des voyelles nasales qui sont toutes dans la phrase suivante : un bon vin blanc. Voilà un excellent moyen mémo-technique pour les retenir sur le long terme.

Trapèze vocalique du français

Enseigner les consonnes:

Les consonnes du français sont plus faciles à enseigner que les voyelles parce qu’il y a obstruction ou friction entre les organes buccaux. Ce tableau peut vous aider à comprendre où les consonnes se rencontrent ou s’approchent mais il est très technique et complexe. L’enseignant doit le maîtriser pour donner des explications mais le montrer aux apprenants qui ne sont pas là pour faire de la phonétique pure et dure peut être déroutant et ennuyeux.

L’importance des enregistrements :

Le professeur peut enregistrer sa voix pour créer des exercices et pour servir de modèles aux apprenants entre les cours.

Le dictaphone d’un smartphone est suffisant pour faire des enregistrements de bonne qualité. Quand le fichier audio est prêt, il est possible de l’envoyer par e-mail aux apprenants ou de l’intégrer dans une plateforme d’apprentissage. Certaines plateformes offrent déjà la possibilité de s’enregistrer.

Les apprenants doivent également s’enregistrer pendant et entre les séances. L’enregistrement garde une trace précieuse de leur progression et est un outil précieux pour une remédiation réussie.

L’avantage des enregistrements est qu’ils peuvent être écoutés en détail, ainsi, l’enseignant peut mieux calibrer son cours parce qu’il a une meilleure connaissance des forces et des faiblesses de ses apprenants.

L’enregistrement est également la base d’un autre projet riche et amusant : la création de podcasts audio.

Faire faire des podcasts est un excellent moyen de rendre l’apprenant vraiment actif dans son apprentissage et ce, à tous les niveaux. C’est à l’enseignant d’adapter les consignes au niveau des apprenants.

L’approche basique:

L’enseignant propose des sujets (culturels, par exemple) et l’apprenant fait les recherches nécessaires, rédige un texte et après correction écrite et orale, l’enregistre.

L’approche sophistiquée:

Des apprenants peuvent travailler ensemble et copier des émissions audio. Ils peuvent par exemple faire des interviews, des jeux, des documentaires, des micros-trottoirs. Les jeux de rôles sont les bienvenues pour rendre l’activité ludique.

La création de podcasts permet de faire travailler plusieurs compétences en même temps: la compréhension écrite (au moment des recherches), la compréhension orale (si leurs sources sont des documents audio), la production écrite (au moment de la rédaction du script) et la production orale (au moment de l’enregistrement). Et en plus de tout cela, les apprenants découvrent des aspects culturels et peuvent développer leur esprit critique.

La cerise sur le gâteau c’est de diffuser leurs podcasts sur une plateforme sur Internet. Ainsi, les apprenants peuvent les partager avec leurs proches et être fiers de leur travail. Et il y a de quoi être fier, ce n’est pas tous les jours que l’on se retrouve dans la peau d’un journaliste qui parle la langue cible !

Les cours de prononciation sont toujours bénéfiques pour les apprenants mais il est fondamental de ne pas rendre ce cours ennuyeux et seulement basé sur la répétition. L’apprenant doit être actif dans son apprentissage et est invité à écouter attentivement puis à s’entraîner activement et éventuellement à produire pendant et en-dehors des séances.

Comment gérer des cours de groupe basés sur une méthode et surtout, comment éviter l’ennui ?

Comment anticiper une session avec un groupe qui est sensé suivre une méthode de FLE?

Tout d’abord, au début de chaque session, comprendre les objectifs pédagogiques.

Départager le livre en séances et atteindre les objectifs pédagogiques des pages sélectionnées.

Faire un tri parmi les activités proposées. Il faut choisir en se concentrant sur les intérêts et difficultés des apprenants.

Préparer des ressources extérieures qui peuvent vous aider à atteindre des objectifs pédagogiques plus facilement.

Préparer des activités variées qui impliquent le profil d’apprenant de chaque étudiant. Faire de la pédagogie différenciée pour que personne ne se sentent perdu.

Se concentrer sur l’essentiel et prévoir des activités ludiques pour revoir le vocabulaire vu en cours ou lors des séances précédentes, même chose pour les points de grammaire. Il faut réactiver sans cesse.

Pendant chaque séance:

Pendant le cours, noter les difficultés des apprenants pour prévoir une / des activité(s) de remédiation ou supplémentaire(s)soit donnée(s) en devoirs, soit lors de la séance suivante.

Comment gérer l’ennui et/ ou la fatigue des apprenants?

Quand on remarque que les étudiants commencent à être fatigués, il faut arrêter d’avancer dans le programme et en profiter pour faire de la révision en douceur. Voici quelques exemples d’activités :

Pour travailler le vocabulaire :

  • Tabou: préparer des petites cartes avec le vocabulaire déjà étudié (voir la table des matières des dossiers précédents du livre). Un mot par carte. L’étudiant doit donner une définition du mot pour qu’au moins un apprenant le trouve. Celui qui trouve doit faire deviner un autre mot au groupe.
  • « Dessiner, c’est gagné », utiliser le tableau de la salle de classe. Inviter un apprenant à dessiner un mot écrit une des cartes du tabou, par exemple. Celui qui devine le plus vite peut dessiner.
  • « Jeu de mime » : si vous avez étudié de nombreuses activités, le mime est l’idéal.
  • « Jeu de rôle » : un bon moyen de réactiver le vocabulaire en mise en situation.
  • Faire des nuages de mots : recréer le champ lexical d’un mot clé de manière collective. Exemple : le champ lexical du mot cuisine : cuisinière, cuillère, fourchette…
  • Utiliser les ressources vidéo de la méthode que vous utilisez.

Pour travailler la grammaire :

  • Un jeu de l’oie dont les cases sont composées d’un temps, d’un verbe et d’un pronom personnel. Grâce à un dé, déplacer les pions sur un jeu de l’oie spécialement élaboré par le professeur de FLE. Chaque apprenant doit faire une phrase avec les éléments de la case où son pion tombe.
  • Même exercice avec des cartes. Les apprenants doivent tirer au sort parmi des cartes qui contiennent un temps, un verbe et un pronom personnel.

D’autres idées :

  • Repérer du vocabulaire ou un fait de langue dans une chanson / dans une vidéo.

Faites une liste du vocabulaire / des faits de langue intéressants au préalable et montrez-la à vos apprenants qui doivent repérer les éléments dans le document authentique que vous aurez choisi.  Il faut, bien sûr, qu’il soit accessible au niveau des étudiants. Organiser une petite discussion sur le sujet par la suite. Les faire utiliser les faits de langue / le vocabulaire pendant la discussion.

Si c’est une chanson, vous pouvez finir votre cours en transformant votre groupe en chorale !

  • Se concentrer sur la vie de l’apprenant. Par exemple :

Qu’allez-vous faire ce week-end ? Dessiner une ou deux activités prévue(s). Puis donnez votre feuille à votre voisin. Ce dernier devra deviner / expliquer ce que vous allez faire. A partir de là, les autres étudiants peuvent poser des questions.

  • Les faire utiliser leur smartphone. Certaines applications  et sites Internet sont sympathiques pour briser la monotonie : Kahoot, mentimeter.com…

Il y a, bien sûr, beaucoup d’autres choses à faire pendant une séance mais ce qu’il faut retenir c’est que le secret d’un cours de groupe réussi est la variété des activités, des compétences utilisées et des moyens pour les activer.

Formations TV5MONDE pour les professeurs de FLE

 

Le site de TV5MONDE est une vraie mine d’or pour trouver des ressources pour enseigner le FLE.

Apprenez à naviguer sur les dispositifs Apprendre et Enseigner pour proposer les cours les plus appropriés pour vos apprenants.

Les formations disponibles:

  • Apprendre et Enseigner avec TV5MONDE
  • Enseigner la Francophonie avec TV5MONDE
  • Enseigner la francophonie des Amériques avec TV5MONDE
  • L’éducation aux médias avec TV5MONDE
  • Comment exploiter un document audiovisuel et créer une fiche pédagogique
  • Les ressources pédagogiques éducatives pour un public enfant
  • Enseigner AP French avec TV5MONDE
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D’autres problématiques sont possibles selon vos besoins.

Emmanuelle Amrein Franks, l’autrice de ce site http://califrenchlife.com/ est également formatrice de formateurs TV5MONDE labellisée.

“Je dispense des formations pour les professeurs de français aux Etats-Unis pour qu’ils apprennent à utiliser les ressources du site Internet de TV5MONDE. Ce dernier est spécialisé en français langue étrangère (FLE) et se base sur les supports audiovisuels authentiques de la chaîne de télévision mondiale francophone. Si vous voulez enseigner un français authentique, entraîner vos étudiants de manière efficace à la compréhension orale, et leur faire découvrir les cultures francophones, les ressources audiovisuelles et les fiches pédagogiques de TV5MONDE sont incontournables.

Mes formations sont officielles et concernent des groupes de professeurs. Du matériel TV5MONDE y sera distribué.

Comme le prouve cet annuaire des formateurs TV5MONDE, je suis à Los Angeles mais je me déplace avec plaisir.”

Contactez Califrenchlife pour un audit de vos besoins dans le but d’avoir la formation TV5MONDE la plus adaptée:

La dictée, une tradition bien française

 

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La dictée est un texte dit lentement à haute voix par une personne et écrit simultanément par un groupe.

On peut dire que la dictée est une institution en France.

C’est un exercice qui fait frémir de nombreux écoliers et ce, dès l’école primaire. Il permet de vérifier les compétences en orthographe et en grammaire et comme la langue française contient de nombreuses exceptions qui confirment la règle, les résultats peuvent s’avérer catastrophiques. Le fait que le système de notation est répressif n’arrange rien. L’enseignant enlève des points pour chaque erreur et comme les notes sont sur 10 ou sur 20, il n’est pas rare de se retrouver avec un 0 en dictée !

Mais celle-ci peut aussi être un plaisir.

A l’époque de Napoléon III, cette dernière a fait son apparition en tant qu’activité de loisir pour les adultes proches du couple impérial. L’Impératrice Eugénie a même demandé à l’auteur Prosper Mérimée de rédiger un texte piégé pour rendre l’exercice plus cocasse.

Pendant les années 80, la dictée apparaît à la télévision et lance des défis dans les foyers français, c’est la fameuse dictée de Bernard Pivot.

Des dictées retransmises à la télévision ? En effet, les Français sont capables de s’infliger cela. Mais mine de rien, la dictée est un exercice qui peut procurer beaucoup de satisfaction.  Elle est un défi et est une manière d’avoir de la reconnaissance et de se sentir fier.

Les enseignants utilisent la dictée comme un outil pédagogique efficace. Voici quelques exemples de dictées fréquemment utilisées dans les écoles primaires et secondaires :

L’auto-dictée : quand un texte est mémorisé par l’écolier puis est écrit sans aucune aide.

La dictée à trous : pour l’enseignant puisse cibler un certain type de difficulté.

La dictée piégée, comme le texte de Prosper Mérimée.

La dictée aidées : quand l’enseignant donne des outils pour aider l’élève pendant ou après la dictée.

La dictée commentée : quand après avoir dictée une phrase, l’enseignant s’arrête pour donner la paroles aux écoliers qui s’expriment sur leurs difficultés et comment ils peuvent les contourner.

L’orthographe et la grammaire ont une place importante dans la société française.

Une lettre de motivation qui contient des fautes d’orthographe et/ ou de grammaire peut vous coûter un poste.

Une faute d’orthographe dans le courrier ou l’e-mail d’un chef d’entreprise peut lui coûter sa crédibilité.

Savoir bien écrire en français peut vous ouvrir des portes et peut faire la différence alors, à vos stylos!

 

Si vous voulez vous entraîner, TV5MONDE, sur son site web, propose La Dictée d’Archibald.

Enseignants: Comment bien gérer les cours en visioconférence?

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Dans un passé qui n’est finalement pas si lointain, les cours de langues par téléphone avaient le vent en poupe dans les entreprises et auprès de certains particuliers très occupés.

De nos jours, les gens sont connectés en permanence. Ne pas se déplacer pour prendre un cours de langue d’une heure ou plus est devenu un excellent moyen d’optimiser son temps libre. Que ce soit sur Skype, Zoom ou FaceTime, tous les moyens sont bons pour donner un cours qui a finalement autant de qualités qu’un cours en présentiel. En effet, avec le son, l’image et un « live chat» qui est encore plus sophistiqué qu’un simple tableau blanc, on peut même proposer des cours divertissants !

 

Il existe différents formats de cours à distance :

 

Le programme hybride :

 

Les gens peuvent opter pour un programme hybride, c’est à dire qui contient des séances en présentiel et en distanciel. Pour optimiser ce type d’enseignement, il est essentiel que la nature des séances soit visible sur un calendrier partagé. Ainsi, ce sera plus facile pour l’enseignant de choisir les activités les plus appropriées pour atteindre ses objectifs pédagogiques et plus pratique pour tous pour éviter les confusions.

 

Le programme en distanciel à 100% :

 

C’est un choix que font de plus en plus d’apprenants en langues et les nouvelles technologies permettent d’offrir des prestations plus que satisfaisantes.

 

Voici quelques astuces pour enseigner à distance :

 

A part la programmation des séquences et la préparation des séances, tout peut se faire en ligne pendant le temps du cours.

 

Le support peut être envoyé via le « live chat » que ce soit un document Word ou un lien d’Internet. De plus, l’enseignant et l’apprenant peuvent également partager leur écran pour faciliter les échanges.

Les cours peuvent être vivants grâce aux émoticônes, aux vidéos, à la musique en plus des qualités d’animation de l’enseignant.

 

Au fur et à mesure du cours, lors de l’apprentissage de vocabulaire nouveau ou de nouvelles expressions idiomatiques, l’enseignant note le nouvel élément dans le « live chat ». Il notera également ce qui lui semblera utile pour faciliter la visualisation et la mémorisation.

 

Lors de l’apprentissage d’un nouveau point de grammaire, il est nécessaire pour l’enseignant d’avoir préparé un document Word sur lequel figure toutes les règles de manière simple et claire ainsi que des exemples pertinents pour récapituler le tout et donner un cours théorique fiable à l’apprenant. Il est fondamental de conserver précieusement ce type de documents afin de pouvoir les envoyer et de les renvoyer à bon escient. En effet, un document bien fait peut être réutilisé avec d’autres apprenants.

 

Les devoirs peuvent également être envoyés en ligne à la fin de la séance. Des exercices de systématisation peuvent être envoyés via des liens et les autres types d’activités à faire en-dehors du cours doivent être expliquées de manière concise et claire.

 

Si le « live chat » ne garde pas les données, l’enseignant doit copier et coller les informations du cours afin de les envoyer par courriel immédiatement après la connexion.

 

Si vous avez choisi une méthode de langue avec un manuel, il vous suffit de suivre la méthode. L’apprenant et l’enseignant ont le même support sous les yeux, l’image peut vous aider à indiquer un endroit d’une page en particulier. L’enseignant est maître des documents audio, il n’a qu’à cliquer sur « lecture » et l’apprenant entendra le son à travers son écran.

L’enseignant peut également envoyer un lien s’il veut enrichir son cours en exploitant un document extérieur.

 

Voici quelques techniques d’animation :

 

Elles sont cruciales pour éviter que l’apprenant ne s’ennuie! En effet, l’un des inconvénients des cours en ligne est que l’attention peut tomber plus facilement parce que les interactions peuvent ne pas être aussi stimulantes qu’en face à face.

 

Si le cours a lieu sur FaceTime, c’est à dire un moyen de communication qui ne contient pas de “live chat” et qui ne permet pas l’envoie de documents ou de liens, l’enseignant doit redoubler d’efforts :

 

  • Utiliser le courriel ou le « live chat » de messageries électroniques pour communiquer à l’écrit.

 

  • Utiliser une ardoise pour permettre la visualisation de certains mots ou exploiter le dessin pour activer le vocabulaire.

 

  • Des cartons de couleurs pour instaurer un code de communication sans interrompre l’apprenant. Par exemple : Carton jaune : pour inviter à l’autocorrection ; carton vert : pour conforter l’apprenant après une prise de risque linguistique.

 

  • Exploiter de la musique et des images pour introduire un thème ou donner des indices.

 

Il existe des dizaines de façons d’animer un cours. L’enseignant doit simplement être à l’aise avec les outils qu’il choisit.

 

Que ce soit sur Skype, Zoom ou FaceTime, l’enseignant et l’apprenant doivent impérativement se placer en face d’une source de lumière pour que les détails du visage peuvent être vus. Les expressions, la forme de la bouche sont des indicateurs qui permettent une meilleure communication. De plus, voir le visage de l’apprenant est essentiel pour que l’enseignant sache s’il doit continuer comme il le fait ou s’il doit modifier son approche. L’apprenant doit également s’exprimer explicitement si une activité ou autre ne lui convient pas.

 

En cas de défaillances techniques des outils de communication, il est nécessaire de ne pas être frustré et stressé. Avant que les cours ne commencent, il est nécessaire de préparer un plan B si un outil est défaillant. Par exemple, si Skype ne fonctionne pas bien temporairement, utilisez Zoom ! Si Internet ne fonctionne pas chez l’un ou chez l’autre, téléphonez-vous pour convenir d’une solution.

 

Les cours à distance doivent engager pleinement les deux partis. L’apprenant et l’enseignant doivent être actifs et faire des efforts pour communiquer le plus clairement possible.

Le choix du lieu et la qualité de la connexion Internet sont les bases d’un bon cours.

Pourquoi les BD sont-elles de bons supports pour apprendre et enseigner le français ?

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La bande dessinée est un outil qui peut se révéler très utile dans l’apprentissage du français ; que la lecture de la BD soit faite en classe avec un professeur ou en autonomie.

Si vous aimez la bande dessinée, cette forme de littérature peut être une méthode motivante pour comprendre et apprendre un français authentique basé sur le style direct via les dialogues des personnages fictifs.

Les textes sont courts, percutants et efficaces, ce qui peut être un autre facteur de motivation.

Par ailleurs, l’image donne des indices supplémentaires pour mieux comprendre le sens du dialogue et de l’intrigue.

Cette forme de littérature a également une valeur socio-culturelle forte. Les personnages de BD font partie du patrimoine culturel des populations francophones et ils évoluent dans un univers qui montre le quotidien dans une culture locale.

Les BD sont des supports propices à la discussion. Le professeur de français peut choisir un angle interculturel, un angle chronologique pour comparer deux époques, un angle artistique pour analyser la complémentarité image-texte… Et on peut se poser la question suivante : l’humour des BD est-il capable de traverser les barrières culturelles et linguistiques ?

Les projets qui peuvent émaner des bandes dessinées sont nombreux. La finalité la plus évidente est la création d’une BD en classe. En groupes, les apprenants peuvent se mettre d’accord sur les aspects suivants :

  • Création de l’intrigue
  • Profil des personnages
  • Apparence des personnages
  • Dialogues
  • Décors
  • Couleurs

Que de conversations animées en perspective !

 

Mais quelles bandes dessinées font partie de la culture francophone ?

 

Les auteurs belges sont particulièrement créatifs dans le domaine de la bande dessinée :

 

Tintin est le héros de BD belge par excellence. Ses aventures peuvent être de bons supports pour des analyses chronologiques et l’évolution des représentations au fur et à mesure que le temps passe. Cette BD est un très bon support pour les adolescents, jeunes adultes et adultes.

 

Blake et Mortimer est une bande dessinée d’espionnage belge qui peut convenir aux adolescents, jeunes adultes et aux adultes.

 

Les Schtroumpfs (The Smurfs) sont de petits êtres bleus qui vivent dans des maisons en forme de champignons et qui craignent le méchant Gargamel. Cette BD est adaptée aux enfants jusqu’à l’âge de 12 ans environ.

 

Boule et Bill est également une création belge. Boule est le maître et l’ami de Bill, un cocker anglais. Ce dernier ne parle pas mais arrive toujours à se faire comprendre. Cette BD est un support exploitable avec des enfants jusqu’à l’âge de 12 ans environ.

 

Lucky Luke est un personnage issu d’une coopération franco-belge. Il est un cow-boy solitaire qui évolue dans un western. Il s’agit d’un support attractif pour les adolescents, les jeunes adultes et les adultes.

 

Spirou et Fantasio est une autre BD issue de la collaboration franco-belge. Les personnages éponymes sont des reporters qui essaient de sauver le monde de personnes méchantes comme des gangsters, des savants fous et des dictateurs. Cette BD est adaptée aux enfants jusqu’à l’âge de 12 ans.

 

Astérix est une création française apparu en 1959. Son scénariste est René Goscinny et son illustrateur est Albert Uderzo. Les aventures humoristiques d’Astérix racontent les péripéties de son personnage éponyme, originaire d’un petit village gaulois qui résiste à l’invasion des Romains. Cette BD est divertissante à tous les âges.

 

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La plupart de ces bandes dessinées ont été adaptées au cinéma ou sont devenues des dessins animés.

Comparer la BD à l’une de ses versions cinématographiques peut également être une exploitation intéressante.

 

En conclusion, la bande dessinée est une forme littéraire à valoriser pour apprendre et enseigner le français de manière ludique.

 

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